Le fonctionnalisme en psychologie

Bonjour,

Je vous propose un sujet sur une notion qui a fondamentalement changé l’approche de la psychologie : le fonctionnalisme. Elle a permis l’essor de tout un pan de l’étude de l’activité mentale de l’individu. Il est le corollaire du structuralisme. Cette théorie a été élaborée entre la fin du XIXè S et le début du XXè S par William James (1842-1910). Cette école de pensée sera déterminante pour l’évolution de la psychologie mondiale. William James est un théoricien qui a écrit des livres facilement trouvables en magasin physique ou virtuel. Le lien est en barre de référencement.

 

fonctionnalisme en psychologie

William James, fondateur du fonctionnalisme

 

Définition du fonctionnalisme, présentation des travaux de recherches de William James

Le fonctionnalisme est une doctrine qui donne une place aux émotions, au Soi, à la volonté, aux valeurs, à la religion et aux expériences mystiques. Pour son fondateur, William James, la conscience de l’Homme englobe ses perceptions, ses pensées, ses sentiments, les images qu’il se crée et les désirs qu’il éprouve à un moment donné, soit la totalité de l’activité mentale sur laquelle il se concentre.

Les théories de William James, conclusion des études

Pour James, l’explication psychologique était plus constructive et plus efficace en clinique (pour la rémission suivie de la guérison) que le contrôle expérimental. C’est le but de la psychologie (science de la vie mentale) selon lui.

James se base sur la notion de pragmatisme en psychologie (élaborée en 1878, par le logicien Peirce). Cette théorie affirme que les effets pratiques constituent la signification d’un concept. En 1904, James théorise la notion de vérité. Il la définit comme une proposition qui est utile et qui donc, aide et satisfait son auteur (active son système de récompense). Elle est active et pratique ; le fonctionnalisme s’en inspire.

Aujourd’hui, les psychologues allient les deux théories en examinant la structure (structuralisme) et la fonction comportementale (béhaviorisme).

Les répercussions de la doctrine du fonctionnalisme

Pour William James, la conscience était une propriété de l’esprit en relation continuelle avec son environnement qui permettait l’adaptation du sujet à la vie quotidienne en société. L’expression, les agissements et les fonctions des processus mentaux sont privilégiés par rapport au cognitivisme (le contenu de l’esprit, la formation intellectuelle et scolaire). L’éducation sociale est une valeur fondamentale puisqu’elle permet l’adaptation et l’appartenance à une société de façon positive.

Evolution doctrinaire du fonctionnalisme et les mouvements qui lui ont succédé (thérapie psychanalytique, psychothérapie, etc.)

Le béhaviorisme est une psychologie du comportement, elle cherche à savoir comment l’extérieur (société) influence l’intérieur (psyché).

La psychanalyse est l’étude des différentes structures de la psyché (pensée) en privilégiant l’approche psychologique.

L’humanisme est l’étude du fonctionnement individuel (Conscient, Inconscient, fonctionnement de l’Individualité) et sociétal positif (façon de se comporter en société) par le biais de la psychologie de l’éducation notamment.

Le cognitivisme est l’étude du développement cognitif (psychologie) et cérébral (approche organique et fonctionnelle). On l’utilise en psychologie scientifique.

Piaget (spécialiste en sciences de l’éducation) a élaboré ses théories en se basant sur les découvertes et les conclusions du mouvement fonctionnaliste.

Une psychologie pour et avec l’humain ( évolution de la perspective humaniste, descendante du fonctionnalisme qui a donné la psychologie clinique en psychologie moderne)

La psychologie clinique est l’étude de la psychologie de l’Individu basée sur l’approche humaniste. elle prend en compte l’analyse du Conscient et de l’Inconscient (théorie de Freud) du sujet malade.

Spécialistes en psychologie clinique :

La psychothérapie est l’étude de la pensée d’un malade. Le but est de le rendre heureux et d’obtenir une rémission des symptômes pour permettre une guérison complète.

La thérapie psychanalytique est une méthode de soins dont la théorie a été élaborée par S.Freud (1856-1939) étude de l’Inconscient et du Conscient du malade en thérapie.

Les neuropsychologues utilisent la psychologie basée sur l’étude du fonctionnement cérébral d’un point de vue fonctionnel et médical.

Conclusion

Les psychologues utilisent aujourd’hui des méthodes d’études générales sur les humains et du fonctionnement des particularités propres à chaque individu humain, héritage du duo fonctionnalisme et structuralisme. Cette théorie a beaucoup aidé à développer la science de l’éducation néonatale et infantile.

Le mélange du structuralisme et du fonctionnalisme a permis d’élaborer un contexte intellectuel et mental favorable à l’épanouissement du domaine de la psychologie moderne. Je vous invite à lire le prochain article de ce blog qui sera sur le structuralisme.

 

Croire ou ne pas croire ?

Croire ou ne pas croire ?

Croire ou ne pas croire ?

Bonjour,

1) Qu’est-ce qu’une croyance, croire ?

En ce qui concerne la croyance (substantif du verbe croire) et la définition du verbe croire, la définition exacte est  » être persuadé de la réalité, de la vérité, de l’existence de quelque chose » (Dictionnaire Hachette, 2011). En effet, croire en D. signifie être persuadé de son existence et de son avenir au sein d’une religion quel qu’elle soit. Certains attendent le Jugement Dernier, d’autres l’arrivée du Messie (Seigneur en hébreu).  Quoi qu’il en soit, la définition reste la même. La finalité varie selon les religions mais c’est le sentiment d’appartenance à une communauté plus ou moins développée qui prime dans le choix de croire ou pas.

Evidemment, je parle des religions officielles, pas de celles qui sont classées officiellement comme des sectes. Il y a des vidéos YouTube qui existent dans lesquelles d’anciens adeptes décrivent et racontent leur expérience et parlent des polytraumatismes qu’ils ont accumulés avec le temps et les pratiques déstructurantes de la secte à laquelle ils ont appartenu. Je pense notamment à des enfants qui étaient Témoins de Jehovah avant de prendre leur distance avec ce mouvement. J’ai mis un lien vers des vidéos YouTube de témoignages de victimes de cette secte en barre de référencement.

Que dire de certaines organisations qui cultivent l’ambiguïté ? Je pense à la plus célèbre, l’église de la Scientologie qui est une religion officielle aux Etats-Unis et une secte en France. Cette secte joue justement sur l’hésitation officielle, qui ne se positionne plus sur ce sujet, pour recruter de plus en plus d’adeptes qui pensent « seulement » pratiquer leur religion de manière différente et qui se rendent compte avec le temps et souvent trop tard de la réalité des faits.

Les Mormons sont un mouvement religieux principalement basé en Utah du fait de la dépénalisation de la polygamie dans cet Etat. Ils sont réputés pour avoir des familles extrêmement nombreuses (grâce à leur pratique de la polygamie) et pour leur base de donnée généalogique. En France, une salle de réunion de cette organisation s’est ouverte en région parisienne en 2017.

2) Influences personnelles ou sociales ?

En France, l’Eglise et l’Etat sont séparés depuis 1905. Officiellement, nous vivons dans un état laïc qui interdit les signes religieux dans l’espace public. En pratique, il n’en est rien. Les gens pratiquent leur religion en public et dans la sphère familiale. Les lieux de cultes sont ouverts et les religieux y prient pendant les célébrations ou de manière personnelle et informelle en dehors de toute prière officielle.

La religion n’est plus prônée par l’Etat, ce qui annule les problèmes liés à l’appartenance communautaire par le biais de la religion. En théorie, les Français se doivent de rester neutres dans leur jugement vis-à-vis de leur pratique religieuse personnelle et de celle des autres. Ils n’ont pas le droit d’imposer leur religion aux autres en cherchant à influencer l’opinion, de quelque manière que ce soit. En pratique, la religion est également vécue en public par des signes d’appartenance comme une médaille, un voile, une soutane, un pendentif, etc. Donc, chacun a le droit de s’exprimer religieusement comme il le souhaite sur le sol français et c’est un progrès social que la loi de la laïcité a permis.

L’éducation et les convictions religieuses personnelles ont remporté la bataille face à la société laïque française. Chacun(e) a sa propre opinion sur le sujet et c’est très bien tant qu’il ou elle ne cherche pas à « enrôler » d’autres personnes qui se sentiraient obligées de suivre les avis des uns et des autres.

3) Le poids de l’éducation

Chaque famille est libre de vivre religieusement ou pas. Plus personne ne force quelqu’un d’autre à suivre les préceptes religieux de la religion dominante (catholicisme) comme c’était le cas avant 1905. C’est une des conséquences de la loi : la religion a été désacralisée de la sphère publique et chacun est libre de sa pratique ou de sa non-pratique religieuse. De ce fait, le sentiment religieux en France diminue mais de plus en plus de personnes font des choix de plus en plus extrêmes quelque soit la communauté d’appartenance. La radicalité et l’extrémisme existent dans toutes les religions du globe, ce n’est pas l’apanage de quelques communautés uniquement.

Les familles sont sensées éduquer les enfants d’une manière éclairée sur tous les sujets auxquels les jeunes sont confrontés. Le sentiment religieux dont découle la pratique est à enseigner avec une ouverture d’esprit suffisante qui permet d’aborder les questions de société d’une façon qui entraîne l’enfant vers des choix éclairés vis-à-vis de ses choix de vie futurs. Des parents religieux doivent comprendre que leur enfant a le droit de ne pas être croyant et de devenir athée et inversement. Je ne parle pas d’acceptation mais de compréhension ; ce sont deux notions totalement différentes.

4) Croire ou ne pas croire : choix personnel

Le sentiment religieux est un choix personnel et uniquement individuel. Personne n’a le droit d’influencer une personne, de la critiquer sur un sujet aussi sensible que la religion. Chaque être humain a droit au respect des autres en ce qui concerne son individualité, son intériorité, son intégrité et sa façon de vivre. On ne juge pas sur l’être mais sur les faits car nous sommes évalués sur nos actes et non sur notre personnalité profonde que personne n’a à remettre en cause, que ce soit superficiellement ou fondamentalement.

Chacun balaie devant sa porte et c’est normal. Vous balayez chez vos voisins, vous ? Personnellement, mon 40m² me suffit pour faire mes corvées… Le balai en est une. Si vous laissez vos voisins se débrouiller pour le ménage, pourquoi est-ce que vous vous préoccupez d’émettre une opinion sur leur religion ou leur opinion politique ? Mêlez-vous de vos affaires ! Votre colocataire a parfaitement le droit de porter une kippa ou un foulard du moment qu’il/elle est en accord avec ce qu’il montre de lui/d’elle.

La religion n’est pas un tabou dans notre société sinon beaucoup plus de personnes feraient le choix de ne pas l’exposer. L’obscurantisme de certaines personnes condamnent les croyants, fervents ou pas, à ne pas exprimer quelque chose qui est pourtant extrêmement important pour eux, ancré en eux, et je trouve ça dommage et dommageable car la fermeture d’esprit ne devraient pas bloquer l’épanouissement de personnes qui croient sincèrement en leur D. et que cela rend heureux(se).

Les jugements et les critiques sur le religieux n’ont pas de place en France et la laïcité a été instaurée pour équilibrer la relation des français avec le phénomène religieux qui était devenu un problème, au vu de l’ambiance franchement délétère et dénonciatrice de l’époque. L’affaire Dreyfus n’était pas encore assez « oubliée » pour que les esprits se calment. Ce n’est pas une excuse, c’est un résumé de mes cours d’histoire de lycée.

5) Conversion et séparation de la matrice familiale

Il est normal et sain de faire le choix de croire ou pas si c’est un choix non influencé. Il est normal d’avoir des valeurs morales et de se reconnaître dans une religion ou pas en fonction de son avis sur la question et des choix que la pratique religieuse, intensive ou pas, impliquent.

Certaines personnes font le choix de croire en une religion qui n’est pas celle d’origine parce qu’elle convient mieux à ce qu’ils sont ou parce qu’il y a eu un événement de vie qui les a fait changer d’avis sur leur orientation religieuse. C’est souvent l’occasion d’une rupture familiale puisque les proches ne comprennent pas ou n’acceptent pas ce choix, qu’il soit conscient ou pas. Peut être aussi parce qu’il a été mal expliqué au départ. Il y a une forme d’intolérance qui s’installe progressivement et qui peut détruire les liens familiaux puisque le/la nouveau(elle) converti(e) semble dire à sa famille qu’il/elle les renie alors que c’est un choix personnel qui n’implique que lui/elle et qui n’est pas imposé à toute la famille.

Il me semble, encore une fois, que la liberté implique également une liberté de culte, qui est inscrite dans notre Constitution. C’est reconnu comme un droit fondamental de pouvoir prier le D. que nous reconnaissons comme notre, qui donne un sens à une partie importante de notre existence et qui est en adéquation avec nos valeurs personnelles. Vous vivez pour vous et vous mourrez seul(e) de toute façon.

A bientôt,

Chloé