Pourquoi a-t-on peur ?

 

Pourquoi a-t-on peur ?

Pourquoi a-t-on peur ?

Bonjour,

La peur est un phénomène normal que tout le monde ressent plus ou moins intensément et qui est intégré à l’existence de manière biologique et psychologique. Je veux dire par là qu’elle a des manifestations physiques et mentales en même temps. Elle peut être soignée en comprenant ce qui se cache derrière.

D’où vient la peur ?

C’est un sentiment qui entraine des manifestations physiques. Le psychisme avertit d’un danger qui est capté soit par une sensation (une intuition) ou par les sens (auditif, visuel,etc.) qui alertent le cerveau et donc, le sujet. Celui-ci ressent des sentiments qui lui signalent qu’il faut être prudent et qui lui apprennent quelle est la cause et la provenance du danger. Lorsque le corps comprend et adapte son comportement, un sentiment d’urgence se met en place qui mène à la fuite. C’est une réaction irraisonnée, instinctive mais que tous les êtres vivants de notre planète ont dans cette situation. Soit on attaque pour tuer la menace soit on fuit à toute jambe. La plupart des humains préfèrent partir très rapidement. Sauf que ça ne règle absolument pas le problème et a tendance à augmenter la peur et donc ne la soigne pas. Plus elle est forte et plus elle est compliquée à soigner et à guérir.

Mécanismes neuronaux

Les neurones sont les cellules du cerveau. Ils propagent l’information dans toutes les parties des lobes à l’aide d’un système de synapses qui transmettent l’information et les font ensuite passer à la cellule voisine en passant par la synapse, l’axone, le corps cellulaire et les dendrites (cf. le schéma en fin de partie). La diffusion de l’information se fait par de petites décharges électriques qui évoluent à travers le neurone pour passer ensuite au suivant et ainsi de suite dans toutes les parties du cerveau. Ensuite, l’information est transmise par les nerfs qui informent les muscles qui adaptent leur fonctionnement en fonction de « l’ordre » qui leur est donné. Tout ce processus est complètement inconscient et indolore, nous le saurions si nous avions mal à chaque fois n’est-ce pas ?

 

Schéma simplifié d'un neurone

Schéma simplifié d’un neurone

Nos réactions face à la peur

Comme dit plus haut, les réactions sont au nombre de deux : la bataille ou la fuite. Suivant la nature du danger et la prédisposition psychique à l’instant T, l’une des solutions est privilégiée de façon consciente. Nous prenons cette décision pour protéger notre existence et nous donner une chance d’assurer la survie de notre corps et de notre espèce en ayant l’occasion de survivre et de perpétuer la Vie en procréant. Bien sûr, la solution de facilité est de fuir le problème en évitant la confrontation. Mais la situation est amenée à créer plus de soucis dans ce cas-là car la cause n’est pas réglée et empire avec le temps. Alors, le mieux est de se battre contre soi et d’affronter la peur qui est née du conflit. Le psychisme est parfois un très mauvais guide et empêche la solution d’émerger à cause d’une habitude de facilité qu’il adopte en croyant que l’évitement est la façon la plus radicale de gérer le danger. C’est confortable mais horriblement dangereux même si le sujet ne s’en rend pas compte sur le moment. La bataille peut être une défaite mais c’est possible de refaire des tentatives qui permettent de gagner en expérience et de remporter la victoire au bout du chemin. C’est toujours la meilleure des solutions mais ça dépend de la motivation de chacun au moment où le sentiment désagréable est présent.

Instinct de survie

C’est le système qui nous alerte et nous maintient en vie en nous suggérant la posture à adopter face au danger. Bien sûr, la décision ne devient consciente uniquement quand elle est prise. Le processus de résolution est entièrement inconscient. Il dépent de notre aptitude mentale à résister au sentiment qui devient de plus en plus envahissant tant que la solution n’est pas trouvée et l’action, qui en découle, appliquée. L’individu retourne à son état originel une fois que le dénouement a été trouvé et appliqué. Le sentiment et les sensations disparaissent pour que le psychisme se rétablisse du choc et se prépare à la prochaine situation de peur.

Comment s’en débarasser ?

Tout simplement en se bagarrant et en faisant face à la situation pour remporter la victoire. Quand il n’y a pas le choix, on se retrouve obligés de faire face quelque soit le danger ou la peur. C’est une décision qui n’a rien de naturel psychologiquement car ça demande de la force de caractère et une grande maitrise de sa personne pojr rester calme face à un ours qui est prêt à attaquer pour combattre son propre sentiment de peur. Mais c’est la seule solution et c’est la plus radicale pour gagner la partie. La peur s’en ira de façon définitive à condition que vous l’affrontiez à chaque fois qu’elle réapparait et, au fil du temps, elle vous laissera tranquille. Un enfant qui a peur du noir ou de l’orage n’a pas besoin qu’on lui lise une histoire en plein milieu du phénomène mais d’une explication et d’un accompagnement parental pour le rassurer et lui montrer qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur. « Papa et maman sont là, si tu veux tu peux essayer de t’exprimer et nous dire pourquoi tu as aussi peur de ce qui arrive ». Le plus important est d’aider le sujet à dédramatiser la situation pour lui donner les clés de la réussite et lui faire comprendre que, oui, dehors ça tonne mais que ce n’est pas grave et qu’il n’y a absolument aucun danger.

Voilà, à vous de vous donner les moyens de résoudre cette méchante sensation qui vous pourrit la vie à longueur d’année en espérant que l’affrontement soit une belle revanche sur vos appréhensions.

A bientôt pour un nouvel article et, en attendant, prenez soin de votre santé mentale et physique.

Chloé