Chaque livre a son contexte particulier et est différent des autres

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OIP

Littérature et écriture

Chaque livre a son contexte particulier et différent des autres écrits

Chaque livre a son contexte particulier d’écriture. Il y a les pamphlets comme Les Caractères de La Bruyère ou Les Essais de Pascal qui critique la société dans laquelle ils vivent. Je ne dis pas que c’étaient des auteurs subversifs mais ils ont été jugés par les peuples et puni par mise à mort pour certains.

Qu’est-ce qu’un auteur subversif ?

C’est quelqu’un qui appelle à la révolte et qui s’engage pleinement dedans. Je pense à l’Utopie de Thomas More, par exemple. Galilée était un subversif et a été puni très durement à cause de ce qu’il avait écrit  et de ses découvertes scientifiques particulièrement licencieuses pour le roi, le pape et le grand public de l’époque.

Chaque livre a son propre contexte. 

Souvent, le contexte est un évènement politique, philosophique ou social. Beaucoup d’écrivains ont des trames de livre en écoutant les infos ou en lisant le journal. Les faits divers renferment plus d’idées pour l’imagination que la description pure et dure d’une formule littéraire ou mathématique.

Pourquoi faut-il absolument un contexte pour qu’une oeuvre existe ?

Parce que l’oeuvre ne se conçoit pas sans un évènement créateur, c’est-à-dire, le contexte. Il crée des idées qui déclenche l’acte d’écriture en prenant cette inspiration comme évènement déclencheur.

Les auteurs et autrices peuvent se servir de ce qu’ils ont lu, rêvé, vu ou espéré et ils exposent leurs points de vue sur du papier ou l’ordinateur selon sa propre méthode d’écriture.

Quelle forme l’inspiration peut-elle prendre ?

Toutes, du moment que la méthode est légale. Il y a certaines personnes qui se réveillent avec une idée et une trame. Ils la notent et la laisse reposer quelques jours tout en continuant à écrire les idées qui viennent pour évaluer si le sujet est viable et ou si ce n’est pas une mauvaise idée.

Les manifestes du surréalisme (1924 et 1929)

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Le surréalisme (MAGRITTE)

Le surréalisme (MAGRITTE)

Voici un article sur les fondements et la théorie du surréalisme dont le chef de file était André BRETON. Les citations sont toutes issues de son livre Manifestes du Surréalisme (1924 et 1929)

Définition du surréalisme selon André BRETON

« Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer soit verbalement soit par l’écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. » A. BRETON (1924)

Il prone la libre expression de l’écriture automatique en état semi-conscient ou sous hypnose. Pour celà, il utilise la théorie de l’inconscient que Freud venait de théoriser. C’est bien sûr, une libre interprétation et Freud n’a jamais été séduit par le mouvement surréaliste bien que BRETON ait essayé de l’intéresser à cette forme d’art littéraire.

Les fondements et le but du surréalisme selon André BRETON

« L’homme propose et dispose. Il ne tient qu’à lui de s’appartenir tout entier, c’est-à-dire de maintenir à l’état anarchique la bande chaque jour plus redoutable de ses désirs. La poésie le lui enseigne. Elle porte en elle la compensation parfaite des misères que nous endurons. « 

1924 :

Première remarque:

Il critique le manque d’originalité des descriptions des oeuvres classiques (il cite Crime et Châtiments de Dostoïevski)

Deuxième remarque :

André BRETON critique la littérature fondée sur les critères sociaux de l’époque de l’entre-deux-guerre. Il regrette le manque d’originalité et le conformisme de la société de l’époque. Il cite Crime et Chatiments de Dostoïevski pour appuyer ses propos.

Les oeuvres surréalistes en Littérature et dans le domaine des Arts

Le principe de la technique surréaliste est de créér une oeuvre dans un état semi-conscient. Pour celà, ils s’appuient sur la neurologie et la connaisance anatomique du cerveau pour provoquer cet état entre la réalité et le rêve.

André BRETON ne le précise pas dans son livre mais toutes les créations réalisées dans un état semi-conscient peuvent être considérées comme des oeuvres surréalistes. Je pense aux photographes, aux peintres et à tous les artistes dont le but ultime est d’arriver à cet état de conscience pour créér des chefs d’oeuvre : Magritte par exemple.

La connexion avec les théories freudiennes sur l’Inconscient et les productions semi-conscientes (Sur le rêve de Sigmund FREUD)

Le rêve pur du sommeil et celui des moments de veille en semi-conscience (les couches plus superficielles du rêve de la nuit qui continue par bribes)

« Je voudrais dormir, pour pouvoir me livrer aux dormeurs, comme je me livre à ceux qui me lisent, les yeux bien ouverts ; pour cesser de faire prévaloir en cette matière le rythme conscient de ma pensée » Manifeste du surréalisme, 1924, A. BRETON

« Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l’on peut ainsi dire »

Louanges à Freud pour sa théorie de l’Inconscient, celà permet le processus de création imaginative.

Le principe d’écriture automatique est le suivant :  » Faites vous apporter de quoi écrire, après vous être établi en un lieu aussi favorable que possible à la concentration de votre esprit sur lui-même. Placez-vous dans l’état le plus passif, ou réceptif, que vous pourrez. Faites abstraction de votre génie, de vos talents et de ceux de tous les autres. Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout. Ecrivez vite sans sujet préconçu, assez vite pour ne pas retenir et ne pas être tenté de vous relire. La première phrase viendra toute seule, tant il est vrai qu’à chaque seconde il est une phrase étrangère à notre pensée consciente qui ne demande qu’à s’extérioriser. » (A.BRETON)

Parti pris politique (Trotskisme et Anarchisme) dans le second Manifeste de 1929

En 1924, l’accent est mis sur la pratique artistique du surréalisme. En 1929, le thème principal du livre est l’orientation politique des artistes surréalistes. L’accent est mis sur le trotkisme et l’anarchisme.

BRETON reproche que tout soit classé, il n’y a pas d’imprévu. Les bonnes manières prévalent sur l’originalité de l’oeuvre présentée au public : prédominance des procédés logiques.

Conclusion :

« Le fait est qu’à grossièrement parler ces préparatifs sont d’ordre « artistique ». Je prévois toutefois qu’ils prendront fin et qu’alors les idées bouleversantes que le surréalisme recèle apparaîtront dans un bruit d’immense déchirement et se donneront libre carrière. Tout est à attendre de l’aiguillage moderne de certaines volontés à venir : s’affirmant après les nôtres, elles se feront plus implacables que les nôtres. De toute manière nous nous estimerons assez d’avoir contribué à établir l’inanité scandaleuse de ce qui, encore à notre arrivée, se pensait et d’avoir soutenu – ne serait-ce que soutenu – qu’il fallait que le pensé succombât enfin sous le pensable. »